Amélie Nothomb, l’enquête inédite: populaire, mais peu primée
DÉBUT DES ANNÉES 2010, à la gare de Lille Flandres, la Géante Majuscule attend Amélie Nothomb à la descente du train. Une gigantesque figure en carton à son effigie, comme échappée d’un carnaval du Nord, en guise de comité d’accueil? La romancière s’en amuse. Au son des flonflons de la fanfare, la petite troupe marche jusqu’à la Grand-Place. Ensemble, la frêle Amélie Nothomb et sa Géante esquissent quelques pas de danse avant de s’engouffrer dans la grande librairie de la ville, le Furet du Nord, pour une séance de dédicaces. Autre décor, une année pas si lointaine: Amélie Nothomb est l’invitée d’honneur des cérémonies de fin de cursus au collège catholique de Hannut, à 40 kilomètres de Liège, en Belgique. C’est son ami Gabriel Ringlet, prêtre et auteur Albin Michel, ancien de l’école, qui l’a conviée. Elle y passe la journée, sans mégoter sur son temps, ni sur les échanges avec les adolescents.
Chaque année, Amélie Nothomb est sollicitée pour rencontrer des lecteurs. Elle se plie volontiers à l’exercice. Ce n’est pas une légende soigneusement entretenue pour parfaire son image, la romancière est connue pour prendre les salons et les dédicaces particulièrement au sérieux. Elle épate par sa capacité à se souvenir des prénoms de gens qu’elle n’a pas vus depuis plusieurs années. Elle étonne par son aptitude à restituer, des mois plus tard, des détails de vie racontés au détour d’une rencontre. « Ma mémoire
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