LA PIONNIÈRE OUBLIÉE Danielle Casanova
Danielle Vincentella Perini arrive à Paris avant ses 20 ans pour suivre les cours de l’école dentaire. En parallèle, elle s’investit dans le militantisme étudiant et rejoint les Jeunesses communistes, dont elle devient avant de se faire tatouer leur matricule, du numéro 31625 au 31854 – d’où le surnom du convoi. Il manque une dentiste au camp? Danielle Casanova se porte candidate. Son statut « privilégié » (en réalité un peu moins pire que celui des autres), elle le met inlassablement à profit pour aider ses amies d’infortune, qui en nourriture, qui en tâches moins pénibles, ces Marie-Claude Vaillant-Couturier, Maï Politzer ou l’écrivaine Charlotte Delbo (qui publiera plusieurs ouvrages indispensables sur ces années atroces*). En mai 1945, seules quarante-neuf de ces 230 femmes reviendront en France. Pas Danielle Casanova, qui, dès le 9 mai 1943, succombe au typhus. À la Libération, elle est célébrée comme l’une des plus grandes résistantes françaises et son nom baptise nombre de rues, écoles ou monuments du pays.
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