’est plus facile avec une RS 3 ou une A 45. 400 ch voire plus, une motricité infaillible, des accélérations de Porsche : pas de doute, ces deux-là sont des teignes. Pour notre aréopage du jour, c’est plus litigieux. Surtout en ce qui concerne l’A 35, qui est toutefois, avec ses 306 ch, la plus puissante du lot. Difficile, quand elle revêt ce Bleu Denim métallisé (750 €), de se retourner à son passage. Cette fille de bonne famille a pourtant l’arsenal complet pour l’emporter, à commencer par une motricité assurée par les deux essieux, là où ses rivales doivent se contenter du statut de traction. Oui, même la BMW 128ti a les roues avant motrices. Une gorgée de Franziskaner n’aidera pas à avaler la pilule, d’autant que l’ouverture du capot révèle un 4 cylindres (second affront) quasi en porte-à-faux avant (amenez-moi l’échafaud)… Au moins BMW apâte le chaland avec le retour du blason « turismo internazionale », dont la typographie minimaliste a valu à la 2002 ses lettres de noblesse. Extérieurement, on se dit que c’est elle, avec son mascara rouge, son kit carrosserie plus suggestif et ses sièges spartiates, qui va se coiffer de la couronne de la compacte « raisonnablement » véloce. Comment pourrait-elle être attribuée à la Leon, au coup de crayon très acéré mais dont la teinte Rouge Désir (900 €) n’est guère plus sportive que l’indigo de Merco ? Vous savez ce qu’on dit à propos des apparences ?
