s’étend sur plus d’un bloc, un dimanche après-midi d’avril en plein cagnard, et qui prend son mal en patience, patchs sur la veste en jean ou le gilet en cuir – voire l’inverse – bien en évidence, avant de s’engouffrer dans le ? La machine à remonter le temps, direction les eighties flamboyantes, aurait-elle soudain frappé sur le Sunset Strip? L’illusion serait presque parfaite si, dans l’assistance, cheveux en moins (ou grisonnants) et kilos en plus ne faisaient la loi. Non, s’il y a foule aujourd’hui le long du trottoir que se partagent le le et le c’est que le premier nommé fête ses 50 ans, avec une petite semaine de décalage. Et tant pis si l’affiche du mini-festival organisé pour l’occasion sur le parking (Steel Panther, Stephen Pearcy de Ratt mais ici en solo, Pretty Boy Floyd…) n’est pas tout à fait à la hauteur de ce que l’on aurait pu espérer d’un tel événement, vu le pedigree du lieu. OK, Lemmy, client plus que régulier au point que la terrasse extérieure de l’endroit a été baptisée “Lemmy’s Lounge”, est excusé pour les raisons que l’on sait, et que déplacer la statue de bronze à son effigie qui trône dans ledit Lounge n’aurait pas changé grandchose à l’affaire, mais quand même. Quid des autres piliers des banquettes de Skaï rouge des années 1980, de Mötley Crüe à Ozzy Osbourne, en passant par Guns N’ Roses ou Van Halen, dont les frontmen respectifs Axl Rose et David Lee Roth semblaient claque-t-il malignement depuis le petit bar privé à l’étage dont, jadis, les John Lennon, Ringo Starr, Harry Nilsson, Alice Cooper et Keith Moon, avaient fait leur repaire pour des activités variées, pas forcément toutes approuvées par la morale, en même temps qu’ils s’intronisaient Hollywood Vampires. Whiskey [dont Maglieri est aussi le manager général, ndla] Rainbow.
Du crépuscule au réveil…
Jun 23, 2022
9 minutes
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