DE SON VRAI NOM DOUGLAS GLENN COLVIN, DEE DEE RAMONE ÉTAIT UN ARMY BRAT, UN FILS DE GI. Né en 1912, son père Glenn était un vétéran de la Seconde guerre mondiale et de la guerre de Corée, et avait été décoré deux fois de la Bronze Star. Basé à Berlin au début des années cinquante, Glenn épouse Tina, une Allemande qui a vingt ans de moins que lui. Mais c’est à Fort Lee, en Virginie, que Douglas voit le jour, le 18 septembre 1951. Quelques mois plus tôt, dans le Queens, un certain Jeffrey Hyman, futur Joey Ramone, venait de naître.
Adolescents désaxés
Douglas grandit au gré des affectations de son père: sud des États-Unis puis Allemagne de l’Ouest, où la famille finit par s’installer à Berlin. Ces déménagements successifs et l’alcoolisme de ses parents déboussolent le garçon qui se retrouve le plus souvent livré à lui-même. Très tôt, il se met à sniffer de la colle et à picoler. Entre deux séances de défonce, il écume les terrains vagues et les ruines de la capitale du Reich à la recherche de reliques nazies (dagues, casques, etc.) qu’il revend pour se faire de l’argent de poche. Dans son autobiographie, l’essentielle “Mort Aux Ramones!”, Dee Dee explique que, dès l’âge de douze ans, il pensait être un . La découverte de la morphine et des Beatles change sa vie. Douglas commence en effet à se shooter alors qu’il est tout juste adolescent. Dee Dee passe désormais le plus clair de son temps à Manhattan, avec pour objectif de se défoncer avec tout ce qui lui tombe sous la main: herbe, LSD, médocs et, surtout, héroïne. Tous les moyens étant bons pour arriver à ses fins, il se prostitue, une expérience qui lui inspirera plus tard la fameuse chanson