GASPARD ROYANT EST UN MODÈLE UNIQUE EN FRANCE DEPUIS QUINZE ANS. Un composite nourri de ses impeccables influences, qu’il a si bien passées au shaker qu’il les a faites siennes. Un gars qui ose la chemise hawaïenne sans ressembler au frère de Thomas Magnum. Beau gosse à voix de crooner que tous les mâles seraient en droit de jalouser s’il se prenait au sérieux. Bête de scène avec ce mélange de nonchalance et d’assurance qu’on ne trouve que chez les Anglo-Saxons. Et si ses précédents albums touchaient les ex-fans des sixties, de production analogique et de symphonies pop, le nouveau est plus intriguant. On y retrouve les ingrédients de base des premiers — chansons bien foutues de leur personne, arrangements soignés, paroles ciselées à la Divine-Blur-Comedy (cette fois coécrites avec l’auteur Stephen Clarke). Et des samples. Des bidouillages. Des thèmes ancrés dans le XXIème siècle. L’artiste, lui, n’a pas changé, quand il vient parler de ses goûts, muni d’une pile de vinyles rangés dans une charrette de marché.
Des trucs sexy un peu disco
Rock&Folk: Premier disque?
“Siamese Dream” des Smashing Pumpkins. Avant, j’écoutais la musique de mes parents, je me faisais offrir des disques à Noël et ça allait de Francis Cabrel à Phil Collins. J’ai grandi en” Ce disque a fait de moi un adolescent. Il est typique des nineties avec de grosses guitares compressées, mais il y a des chansons avec des refrains, un côté très pop. Nirvana arrivait au même moment et, comme plein de mecs de ma génération, ça a été ma révolution.