Voici le nouveau Trump
Quand son équipe de campagne de réélection a vu que le film Top Gun – Maverick, viril et nostalgique à souhait, partait vers des records de recettes, elle lui a proposé un nouveau tee-shirt à vendre sur sa boutique en ligne. En pochoir noir et blanc avec des lunettes d’aviateur, Ron DeSantis se proclame « Top Governor » d’une Floride devenue « zone libre de l’Amérique ».Comme si le reste était devenu territoire occupé par l’ennemi. Mais lorsque Fox News lui a demandé lundi dernier pourquoi il ne se déclarait toujours pas candidat pour 2024, le patron du troisième État le plus peuplé du pays a préféré botter en touche. Chaque chose en son temps.
« DeSantis président? » Cette une du magazine Newsweek au début du mois est venue prévenir les Américains que le républicain Ron DeSantis, 44 ans en septembre prochain, est pourtant déjà en campagne pour la prochaine élection présidentielle. Au même moment, l’hebdomadaire Time faisait du gouverneur de Floride l’une des cent personnalités les plus influentes du monde, avec ce commentaire de l’un de ses prédécesseurs à la tête du Sunshine State, Jeb Bush : « Bien que le microcosme de la capitale américaine n’aime pas son style, son bilan finira par devenir un héritage. »
Il y a quinze jours, lors de la conférence des conservateurs de l’Ouest américain organisée à Lakewood près de Denver (Colorado), Ron DeSantis est arrivé en tête dans un sondage d’intentions de vote auprès des participants. À la question le gouverneur de Floride anous dit Bill Schneider, un vétéran du commentaire politique qui a longtemps officié sur CNN, aujourd’hui éditorialiste à , la bible du Tout-Washington pour décrypter ce qui se trame sur la colline du Capitole.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits