Le circuit de charge
Avis au lecteur: si l’électricité n’est pas votre tasse de thé, les pages qui suivent risquent d’entraîner une surchauffe neuronale! Mais c’est l’occasion rêvée de comprendre enfin un sujet passionnant que nous avons tenté de vulgariser au mieux (non sans quelques surtensions à l’écriture). Le courant est stocké dans une ou des batteries afin d’alimenter en courant continu les parties électrique et électronique du moteur, ainsi que les équipements de bord du bateau. Il existe deux solutions de charge pour les moteurs hors-bord.
La première est, comme sur les voitures, l’alternateur qui nécessite d’être entraîné mécaniquement (par une courroie le plus souvent). Cette solution est assez peu utilisée, car l’alternateur est une pièce onéreuse qui par ailleurs impose un moyen d’entraînement qu’il faut entretenir régulièrement (usure de la courroie). L’alternateur lui-même est une pièce d’usure: les charbons et les roulements ont une durée de vie limitée. Pour créer un courant de charge, l’alternateur a enfin besoin d’un courant d’excitation géré, la plupart du temps, par le boîtier électronique (moteurs de dernière génération). Ces différentes contraintes sont cependant compensées par la possibilité de produire un courant plus important, de le moduler en fonction du besoin de charge (l’alternateur ne délivre pas toujours l’intensité maximale) et de le couper si le boîtier électronique détecte que les batteries sont chargées. Le champ magnétique créé par l’alternateur est donc variable et ne « freine » pas le moteur en continu.
Ce n’est pas le cas de la seconde solution de. Ce dernier comprend un stator, élément statique composé de bobines et fixé sur le moteur, ainsi qu’un rotor (partie mobile) constitué d’aimants permanents nord et sud. Sur les moteurs hors-bord, c’est le volant moteur qui fait office de rotor. L’avantage de ce système est l’absence d’entretien et d’usure (donc un moindre coût). Mais, contrairement à l’alternateur, il génère un courant permanent. Le courant ne peut être ni modulé ni coupé. L’énergie excédentaire est évacuée sous forme de chaleur au niveau du pont redresseur et du régulateur de charge. Il y a donc à la fois un « frein » continu et un gaspillage énergétique (la production de courant entraîne forcément une consommation de carburant). Les deux solutions de charge (alternateur et système stator-volant magnétique) permettent de créer soit un courant monophasé (pour une production électrique modérée), soit un courant triphasé (intensité supérieure).
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