Faut-il vraiment traduire le québécois ?
E N’EST PAS ENCORE UNE DÉFERLANTE, mais c’est déjà une belle rafale : plus d’une vingtaine de romans québécois ont été publiés en France en trois-quatre mois. Une première ! Effet de mode, pugnacité des éditeurs et agents de nos cousins d’Amérique, nouvelles générations décomplexées d’auteurs ? Ou curiosité de l’édition française qui, après avoir ouvert les portes aux littératures des Caraïbes ou d’Afrique, tourne le regard vers les univers originaux de cet îlot francophone noyé dans un monde anglophone ? Un peu de tout cela à la fois, assurément. Mais de quels textes parlons-nous ? En réalité, les fictions publiées initialement à Montréal nous parviennent plus ou moins « retouchées » par les éditeurs français La saveur de l’idiome québécois passerait-elle sous les fourches caudines de la censure ? Ou, pour reprendre les propos de l’héroïne de Mélanie Michaud (Burgundy, JC Lattès), les personnages sont-ils voués à « parler en français de France avec la bouche en cul-de-poule » ? Enquête au coeur de la langue.
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