Castiglioni, électron moins libre
iovanni Castiglioni, disparu des radars médiatiques depuis son éviction de MV Agusta en 2019, refait parler de lui. Pas seulement parce qu’il bloque l’utilisation de la marque Cagiva mais aussi parce qu’il tente un retour dans la moto via l’électrique. Début avril, l’Italien a en effet annoncé sa prise de participation dans le capital de Vmoto, une firme sino-australienne. Si le nom de cette dernière ne vous dit rien, sachez qu’on lui doit l’une des plus notables réussites commerciales du segment électrique : les scooters Super Socco. Pour autant, ce n’est pas pour donner dans la Vespa sur batteries lithium que Castiglioni rejoint le capital de la société, mais pour participer au développement de la branche moto de cette dernière. Une branche dont les premiers bourgeons doivent d’ailleurs éclore très bientôt puisqu’un premier modèle, la « Stash », doit arriver sur le marché ces prochains mois. Compact, léger (135 kg sur la balance), ne négligeant pas les aspects pratiques (un coffre de casque est installé sous le faux réservoir d’essence, façon Aprilia Mana), l’engin entretient peu de rapport avec les roadsters produits par Castiglioni à l’époque où il dirigeait MV Agusta. Ses performances (annoncées comme équivalentes à celles d’une 125 quatre-temps), ainsi que son tarif (sous les 5 000 €) achèvent de convaincre que l’on n’est absolument pas sur le même segment. Pour autant, on ne reprochera pas à Castiglioni son manque de cohérence, lui qui, avant de se faire virer de MV Agusta, avait annoncé vouloir donner dans le deux-roues électrique urbain avec une gamme qui devait reprendre le blason… Cagiva.
