J’ai quitté mon pays du jour au lendemain
« Je suis partie pour ma fille, elle ne pouvait plus entendre le bruit des sirènes. Trois fois, quatre fois par nuit, les alarmes hurlaient, réveillaient les enfants et il fallait descendre avec eux dans les caves. Ma fille aînée a 9 ans, elle est un peu jeune pour comprendre mais bien assez âgée pour avoir peur. Elle pleurait. Elle ne supportait plus de rester. Nous habitions Lviv, et fin février, l’armée russe était encore loin, mais déjà je ne dormais plus. Depuis plusieurs semaines, les signaux inquiétants se multipliaient. On déposait les enfants à l’école, on partait travailler, et au bout d’une heure ou deux la directrice appelait pour demander de venir les chercher: des alertes à la
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