Évidemment, le sujet Marc-Édouard Nabe est ô combien épineux, en raison de ses innombrables provocations (en premier lieu les accusations d’antisémitisme ou de défense du terrorisme islamique). Retiré du commerce éditorial traditionnelfait aujourd’hui un accroc à sa règle de se publier lui-même, en vigueur depuis douze ans : au nom de sa vieille amitié avec Dominique Gaultier, il réédite au Dilettante les quatre plaquettes qu’il a publiées dans cette maison de 1986 à 1993, ainsi que la préface écrite en 2009 pour la réédition d’Au , son premier roman. Le tout est coiffé d’une introduction où il raconte ses « années Dilettante » : son arrivée via Jackie Berroyer, le management loufoque de Gaultier, l’image équivoque à l’époque de cette maison qui publie Limonov et Rebatet. Il se trouve qu’avec Ylipe et Choron, ces noms sont tout ce que Nabe sauve du catalogue ; le reste – Anna Gavalda, Henri Calet, etc. – est nul à ses yeux.
Peut-on encore lire l’écrivain à scandales?
May 02, 2022
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