En région bordelaise, la colère gronde déjà
Ça va péter. Des cafés étudiants du coeur de Bordeaux aux stations de taxis de la métropole, en passant par les villages viticoles du Médoc ou de l’Entre-deux-Mers, la phrase revient comme un leitmotiv. Ça va péter. Non pas tant comme une prédiction – en matière sociale, l’avenir est souvent hasardeux. Non, plutôt comme l’expression d’une immense frustration au lendemain de l’élection présidentielle. La participation a pourtant été supérieure à la moyenne nationale. Mais entre une ville à majorité verte qui a donné au premier tour un tiers de ses voix à Emmanuel Macron, une métropole qui a favorisé l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon et le reste du département qui a souvent placé Marine Le Pen en tête, nombreux sont les électeurs à ne pas se reconnaître dans le résultat du 24 avril. Et les promesses d’Emmanuel Macron d’écouter mieux, de gouverner autrement n’y changent rien. La colère est là.
Les élus locaux le savent. « Emmanuel Macron a un socle solide pour un président sortant, mais il y a deux signaux d’alerte : les jeunes de la métropole sur les sujets “climat” et les territoires ruraux qui se sentent exclus des évolutions de ce pays », reconnaît Catherine Fabre, députée (LREM) de Bordeaux. A l’ouest, au nord ou à l’est de la métropole, dans des
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