Claude Malhuret, bien sous tout rapport
En février, le jury du Trombinoscope sacrait Claude Malhuret « sénateur de l’année ». Une récompense méritée pour celui dont chaque intervention est annoncée comme le dessert du jour, la gourmandise à savourer. « C’est vrai, quand on sait qu’il va parler, on reste dans l’hémicycle et je le félicite à chaque fois », atteste Pierre Charon, son collègue LR de Paris.
Le sénateur de l’Allier peaufine son texte, qu’il écrit toujours lui-même. Comme un artisan, il travaille sa pâte : une grosse base de bon sens, qu’il pimente d’ironie moqueuse et de formules que l’on se répétera en ville. Il n’a pas son pareil non plus pour choisir des mots simples qui éclairent une situation complexe. À la tribune, il s’interdit de faire l’acteur : les effets de manche, l’emphase, pas pour lui ! Le visage impassible, hormis cette petite pointe de malice dans l’œil qui traduit une jubilation intérieure, c’est la voix presque neutre et le corps quasi immobile qu’il étrille pêle-mêle ceux qui se plaignent tout le temps et qui sont légion en France. Les antivax : conseille-t-il au gouvernement. Les complotistes, les experts, Les populistes d’extrême droite etavec une prédilection pour qui recommandait, au début de la pandémie, d’acheter des vaccins russes pour lutter contre le Covid. souligne-t-il.
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