La Fronde, dernière guerre des princes
ouis XIV n’a pas 10 ans quand, le 26 août 1648, des centaines de barricades sont dressées par les milices bourgeoises autour du Palais-Royal, vaste demeure léguée à la Couronne par feu le cardinal Richelieu. Il y vit avec sa précise Nicolas Lyon-Caen, » Non seulement les droits d’entrée dans Paris ont augmenté, mais la régente et son ministre Mazarin projettent de taxer les nouvelles constructions dans les faubourgs, ou encore de modifier les règles de transmission héréditaire des offices royaux. Or, le Parlement fait front avec les cours souveraines et un arrêt d’union est rendu contre les projets royaux, ce qui marque le début de la Fronde – nom emprunté au lance-pierres dont usent de jeunes gens autour des fossés de Paris. Acculé, le pouvoir capitule et Anne d’Autriche signe le 2 juillet 1648 une charte de 27 articles remettant en cause l’autorité royale. Elle fait toutefois arrêter peu après plusieurs parlementaires, poussant les Parisiens à protester et bloquer la ville avec des barricades. Les événements prennent une tournure militaire avec l’entrée en scène du « Grand Condé », qui rejoint la rébellion. En juillet 1952, son alliée la « Grande Demoiselle», cousine de Louis XIV, fait même tirer les canons de la Bastille sur les troupes royales! Mais les notables parisiens, soucieux que les affaires reprennent, aspirent à un retour au calme. Et la Fronde s’apaise. Le 21 octobre 1652, Louis XIV sera acclamé en revenant à Paris. Dès lors, commente Nicolas Lyon-Caen, « ». Pour autant, loin de disparaître, les révoltes qui dans la capitale constituent un événement de portée nationale vont se multiplier après la Révolution, quand le peuple devient l’incarnation de la nation.
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