Triumph redécouvre le made in UK

lles ont beau arborer fièrement l’Union Jack sur leur carénage, cela fait plusieurs années que les Triumph sont – pour la plupart revenir d’actualité. Début mars, la direction de la firme anglaise a annoncé un imminent retour à une forte production sur le site d’Hinckley qui, ces deux dernières années, n’assemblait plus que les élitistes modèles de la gamme TFC. Objectif: produire en Angleterre 15 000 machines d’ici un an, puis jusqu’à 20000 et pour cela, embaucher une centaine d’employés. Mais pourquoi un tel revirement alors qu’il y a moins de deux ans, Triumph annonçait la suppression de 240 emplois en Grande-Bretagne? Pour deux raisons en lien avec la crise sanitaire: d’une part, parce que le coût d’acheminement des motos depuis l’Asie a nettement augmenté, et de l’autre parce que la demande, loin de s’effondrer (comme le redoutaient la plupart des constructeurs), s’est au contraire envolée (+ 29% de ventes pour Triumph en 2021), notamment en Europe. Cette relocalisation reste toutefois toute relative: les 3/4 des Triumph produites continueront à l’être hors d’Europe, notamment les prochaines petites 500 monocylindres industrialisées en collaboration avec le groupe indien Bajaj.