LE PAPE PRÊT À TOUT POUR ALLER À KIEV
Dans ce monde bouleversé, le pape François aime retrouver ses habitudes. À 85 ans, il a plus que jamais besoin d’avoir à ses côtés des visages rassurants, comme ceux des journalistes vaticanistes réunis autour de lui cette fois-ci dans l’avion pour Malte. S’il était moins humble, il aurait pourtant pu, ce 2 avril, s’enorgueillir d’une certaine réussite : le communiqué cosigné le 16 mars avec le patriarche de Moscou et de toute la Russie – c’est son titre officiel –, après une vidéoconférence «sur la guerre en Ukraine, le rôle des chrétiens, de leurs pasteurs qui doivent tout faire pour que règne la paix». Car on était loin en effet des propos virulents de Kirill, moins d’un mois auparavant, lorsque le 6 mars le puissant patriarche semblait légitimer l’«opération spéciale dans le Donbass» lancée par Vladimir Poutine. Or «l’Église ne doit
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