La course aux petits réacteurs nucléaires
Un réacteur à eau pressurisée (REP) classique de 2 génération délivre entre 900 MWe et 1 450 mégawatts électriques (MWe) de puissance électrique. L’EPR d’EDF, actuel réacteur de 3 génération, produira 1 650 MWe. Et pourtant, à rebours de l’histoire qui voudrait des réacteurs toujours plus puissants, les leaders du nucléaire se sont lancés dans une course effrénée: développer des petits réacteurs entre 10MWe et 300 MWe de puissance appelés SMR (pour Small Modular Reactors, ou petits réacteurs modulaires). Preuve de cet engouement sans précédent :, explique Emmanuelle Galichet, enseignante-chercheuse en physique nucléaire au Cnam. Avec quelque 3 000 centrales à charbon opérées dans le monde et des politiques de transition énergétique de plus en plus contraignantes, le calcul est vite fait : . D’autres pays comme le Canada, les États-Unis, la Russie ou la Chine voient dans les SMR une solution pour alimenter des villes ou des sites industriels dans des zones isolées et coupées du réseau électrique.
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