Dangereuses connexions
La littérature n’a pas d’usage, et c’est heureux, mais le roman, lui, peut souvent nous être utile en se faisant laboratoire pour envisager les conséquences de nos inventions. Par exemple,s’intéresse au « métavers », ce monde virtuel absolument réaliste que Marc Zuckerberg s’apprête à nous offrir sans nous demander notre avis. Elle se sert, pour cela, des codes du thriller et de la romance populaire : son héroïne, Loïs, est une blogueuse et journaliste spécialisée dans les publications scientifiques. Elle compte parmi ses lecteurs un certain Tristan, beau et ténébreux magnat des nouvelles technologies. Une rencontre a lieu, au cours de laquelle Tristan soumet Loïs à une expérience virtuelle – qui débouche sur une agression traumatisante, même si celle-ci se déroule dans un monde de pixels peuplé d’avatars zoomorphes ! Mais Loïs n’en a pas fini avec Tristan : celui-ci prépare, avec son frère geek, un jeu aux possibilités vertigineuses, et veut y associer Loïs. Dès lors, c’est toute l’humanité qui risque de se trouver, comme notre héroïne, en état de dépendance.
