uelle est cette pépite qui brille à Paris, au firmament du Triangle d’or, délimité par les trois avenues, Champs-Élysées, Montaigne et George-V? répond Raphaël Navot, talentueux architecte de la rénovation de ce restaurant renommé, perché poursuit, en anglais, le designer parisien, natif de Jérusalem. On retrouve cette symbolique sylvestre à travers les tables et la vaisselle en bois (Maison Lefrançois), les panneaux de chêne fumé et le sol en bois debout (Oscar Ono), et jusque dans l’identité visuelle (Pierre Tachon). Tout autour, en contrepoint des larges baies vitrées, l’espace revêt une peau textile d’une douceur enveloppante (Pietro Seminelli). Pendant qu’enduits savants et mobilier molletonné de mohair (Rubelli) ondulent en lignes organiques, les arts de la table transcendent les éléments naturels. Le feu, via la technique de (fusion de morceaux de verre) utilisée par les Demoiselles d’Anjou, dialogue avec les argiles de la céramiste Hortense Montarnal. La palette de textures et de teintes encense la cuisine de Frédéric Vardon, élégante mais éprise d’avant-garde. Chez ce chef originaire du pays d’Auge, de solides bases classiques – pendant quinze ans, il a accompagné les projets d’Alain Ducasse – infusent une partition moderne, portée sur la qualité des produits. Au printemps, on vient pour les bulots IGP de Granville, servis avec asperges blanches et sauce sabayon, les morilles et le homard des îles anglo-normandes. Une haute voltige qui tutoie les sommets.
Alliance céleste
Apr 01, 2022
1 minute
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