L’ÉCOSSE des légendes vivantes
“Pour pénétrer l’âme écossaise, il faut s’enfoncer vers les bien nommées Highlands, là où résonnent encore les cors des chefs de clans”
Harry Potter est en passe de détrôner Sherlock Holmes au panthéon des héros écossais ! Certes, il n’a pas encore sa statue à Édimbourg, contrairement au f legmatique détective qui trône fièrement sur la place Picardy, là même où l’écrivain Sir Arthur Conan Doyle est né. Mais tout ce qui touche à la saga du sorcier est désormais voué à un véritable culte. Jusqu’à l’été dernier, on se bousculait dans le salon de thé Elephant House. C’est ici, dans la salle arrière qui dévoile un joli point de vue sur le château de la capitale écossaise, que J. K. Rowling imagina les premières aventures du jeune sorcier, il y a déjà vingt-cinq ans. Sur la vitrine, la mention rappelle aux étourdis sa, un authentique taxi noir. Depuis les avenues aérées de la nouvelle ville jusqu’à Arthur’s Seat, étrange colline pelée qui se dresse en plein cœur de la cité, la balade est tonique. De là-haut, le panorama sur les toits – en particulier la tour de l’hôtel Balmoral dont l’horloge avance de trois minutes pour que les voyageurs de la gare voisine ne soient pas en retard ! – semble figé dans un autre siècle. Le Royal Mile aussi, l’artère historique jalonnée de hautes maisons médiévales et monuments. Ses 2 km se découvrent au rythme des qui jouent de la cornemuse, dans l’espoir de glaner quelques pennies auprès des touristes. Le château d’Édimbourg se dresse fièrement à l’extrémité, forteresse médiévale où se sont succédé quelques-uns des épisodes les plus violents de l’histoire écossaise. Aujourd’hui, ses murs épais servent de coffre aux joyaux de la couronne. Quand la nuit tombe, les (les ruelles pentues aux allures de coupe-gorge de la vieille ville) sont l’occasion de frissonner en imaginant une rencontre effrayante, un fantôme ou, pire, un tueur en série : un notable de la ville n’a-t-il pas inspiré le Docteur Jekyll ?
