Spécial électriques
Ce n’est plus un scoop: la voiture électrique a le vent en poupe. Portée par une fiscalité avantageuse et une offre toujours plus riche, elle a représenté 9,8% des immatriculations en France l’an dernier, contre 6,7% en 2020 et 1,9 % en 2019 ! Une ascension fulgurante, qui marque cependant le pas depuis le début de l’année : 11 800 voitures électriques ont été immatriculées chaque mois en moyenne en janvier et février 2022, alors que la tendance était de 13500 immatriculations par mois l’an dernier. Plusieurs phénomènes peuvent expliquer ce ralentissement. D’abord, bien sûr, la pénurie de composants électroniques, qui est encore amplifiée par le conflit en Ukraine. En mars, le groupe Volkswagen a dû ainsi stopper pendant une dizaine de jours la production des VW ID.3, Audi Q4 et Cupra Born à l’usine de Zwickau (Allemagne), un fournisseur de faisceaux électriques basé en Ukraine ayant fait défaut. Pour autant, ce phénomène de pénurie touche moins les électriques. En effet, sauf composants véritablement spécifiques aux modèles à batterie, les constructeurs procèdent à des arbitrages: quitte à vendre moins de véhicules, autant pousser hors des usines ceux qui rapportent le plus et/ou qui permettent d’abaisser les émissions moyennes de CO2 de la gamme, comme les hybrides rechargeables ou les électriques.
Le prix, toujours un obstacle
Le véritable problème reste sans doute le coût d’achat de ces modèles. Le prix catalogue moyen des quelque 70 véhicules de notre tableau s’établit en effet à… 54 500 € ! Une jolie somme, surtout si l’on considère qu’un Français débourse en moyenne 26000 € pour s’acheter une
