y aura sans doute deux types de réaction devant . Les uns diront: on a déjà donné, ce nouveau tome étant semblable aux précédents avec ses cinq cents proses à l’humour noir et aux narrateurs tarés, maniaques, hypocondriaques, atrabilaires, obsédés sexuels, mères infanticides, vieillards aigris, enfants battus, laiderons contrefaits et boucs émissaires universels… Pourquoi s’imposer encore leur compagnie, puisque l’on sait à quoi s’attendre ? Mais justement, répondront les autres : on n’en a jamais assez. Le charme vénéneux des livres de Jauffret a toujours reposé sur un principe de saturation, d’épuisement, d’accumulation, comme s’ils avaient vocation à ne jamais s’arrêter ;on a tendance à enchaîner les textes, dix, quinze, trente à la suite, d’autant que chaque épisode ne demande qu’une ou deux minutes de lecture. On ne lit pas le volume d’une traite, bien sûr, mais ce serait l’idéal.
Régis Jauffret Court toujours
Mar 28, 2022
4 minutes
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