C’est l’histoire d’un homme qui part de France sur les traces de son frère mort à Belém, au Brésil. Une dernière carte postale reçue, un décès sans, de Barroux, pourrait s’arrêter là même si, on le sait, pour faire le deuil, surtout dans ces circonstances, c’est le voyage qui est important. Alors, l’homme arpente les chemins, les routes, les fleuves que son frère aurait pu emprunter. À la fin, c’est fini ; il ne s’est rien passé, ou pas grand-chose, sauf la vie qui continue. Les péripéties sont minimales, le trait semble hésitant, le texte parfois décalé de l’image, les couleurs font tache(s)… Rien n’est conventionnel ici et l’approche de cet album se fait à distance. Et pourtant… Voilà un objet magnifique à tous points de vue.
