La nouvelle perle de Gio Ponti
u de dos, le fauteuil se distingue par deux tiges plates en frêne. Structurelles autant qu’esthétiques, elles partent du dessous de l’assise, qu’elles soutiennent, et remontent jusqu’en haut du dossier. La bonne idée, en témoigne. Après avoir consulté les très riches archives de Gio Ponti, à Milan, dirigées par Salvatore Licitra, son petits-fils, l’éditeur Molteni ressort un modèle finalement inconnu du grand public. Le label l’a intégré à sa collection « Heritage » en faisant ce constat : ont été conçus de si beaux projets de design en Italie qu’il importe d’y piocher ce qui demeure d’actualité. Dans les films italiens des années 50, il est fréquent de voir ce mobilier décorer des intérieurs bourgeois. Reflétant l’esprit novateur des personnages, il souligne là encore combien l’Italie et Milan ont été très tôt le creuset d’une grande modernité. Dans la vraie vie, on retrouve le fauteuil à la villa Planchart, à Caracas (1955), ou à l’Institut culturel italien de Stockholm (1957), des projets (cultes) signés Ponti. C’est sur ce même siège que la compagnie aérienne Alitalia recevait ses clients dans ses bureaux de Manhattan, en 1958. Les entreprises de ce secteur ne souffraient que le mobilier dernier cri. La designer française Charlotte Perriand l’a prouvé avec Air France, de Paris à Brazzaville. Gio Ponti, né avant elle, reste pourtant d’une modernité inclassable.
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