Diapason

11 platines vinyle de 429 € à 9 800 €

AUDIO-TECHNICA AT-LPW50PB

Dans le marché fort disputé des platines vinyle « entrée/moyenne gamme » l’Audio-Technica AT-LPW50PB peut faire valoir des arguments qui n’appartiennent qu’à elle, à commencer par un savoir-faire mondialement reconnu dans la fabrication des cellules. Comme un chausseur sachant chausser, le tokyoïte Audio-Technica a développé une gamme de platines aussi diverse qu’accessible, d’une qualité toute japonaise. L’AT-LPW50PB se distingue par son total look noir, depuis le socle en MDF laqué jusqu’à la cellule MM à double aimants mobile AT-VM95E, elle aussi en version noire. Le plateau en aluminium est entraîné par courroie, noir lui aussi. Le bras droit en fibre de carbone est bien sûr noir, mais surtout anti-résonnant… Il est muni d’un porte-cellule amovible. L’AT-VM95E est livrée avec un diamant elliptique sur cantilever en aluminium mais peut recevoir six pointes de lecture différentes parmi lesquelles Microlinear, Shibata, et même 78T. Enfin, l’AT-LPW50PB est équipée d’un étage phono MM déconnectable.

L’écoute

L’AT-LPW50PB (quelle référence…) ne tombe pas dans les écueils habituels des platines abordables. Son socle en fibre de bois de bonne épaisseur (30 mm), associé à des pieds réglables isolants, amortit bien vibrations et petits chocs. L’écoute à vide de l’ensemble moteur / plateau montre une platine remarquablement silencieuse, bien que le plateau assez léger ne dispose d’aucun matériau amortissant spécifique autre que le couvre-plateau caoutchouc. Parmi les éléments positifs, le bras carbone anti-résonnant et la cellule à double aimant mobile. L’ensemble est souple, équilibré, neutre. D’où vient alors que l’on n’est pas totalement convaincu à la lecture de la Litany of Transformation (extrait A) en matière de dynamique et de clarté? Dans le cas présent, le rendu est un peu mat, manquant de la pugnacité qui caractérise cette cellule. Après réflexion, nous décidons d’emprunter un couvre-plateau en feutre mince, et là, changement total de perception: les attaques sont plus franches, la définition en progrès, la scène sonore mieux campée. Même constat à l’écoute du Ludus (extrait B) où les violons acquièrent présence et vivacité. Une leçon qui vaut pour toutes les platines, abordables ou pas: un bon réglage paie. Quant à l’étage phono intégré, il est tout à fait adapté pour traduire les nuances de cette platine dans une approche faite d’équilibre et de douceur, à défaut d’une extrême définition.

Les +: Finition, équilibre et évolutivité.

Les -: Couvre-plateau un peu trop mat.

audio-technica.com/fr-fr

SONORO PLATINUM SE

Sa plaque signalétique indique clairement son origine allemande, précisément à Neuss, ville portuaire située sur la rive gauche du Rhin, non loin de Düsseldorf. Même si son vocabulaire stylistique et une partie de son équipement évoquent fortement une base Audio-Technica, la Platinum SE, la plus aboutie d’une platine existant en deux versions, se présente avec des arguments bien à elle. Comme sur la Platinum de base, le plateau en aluminium amorti est entraîné par courroie, le bras en S est réglable en hauteur et équipé d’une cartouche à baïonnette SME qui reçoit non plus une cellule MM Ortofon 2M Red, mais une Nagaoka MP-110, elle aussi MM et . La version SE hérite d’un plateau lourd en deux parties avec un épais couvre-plateau en liège, préféré pour des raisons musicales au feutre ou au caoutchouc. Sur la balance cela donne 3,9 kg pour le modèle de base et 6,3 kg pour la Special Edition. Commun aux deux versions, un étage phono RIAA débrayable, avec une sortie analogique RCA ou numérique USB-B et transmission Bluetooth 4.0. La

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