CRI DU COEUR: “Il y a encore Le Pen à la télé, j’ai l’impression que c’est tous les jours.” Ce tweet, publié le 3 mars dernier par le journaliste Hugues Serraf, n’est qu’une des nombreuses manifestations du sentiment d’overdose qui étreint un nombre croissant de citoyens à l’approche du premier tour. Propos extrêmes partout, nuance nulle part! Au fil des mois et des années, le débat est devenu la proie de l’outrance, du choc, du buzz sans qu’aucune véritable discussion constructive ne puisse se mener. Il faut dire qu’il y a comme un embouteillage au niveau de l’attention médiatique.
Depuis le début de cette drôle de campagne, les minoritaires sont omniprésents et paraissent damer le pion aux champions de leurs camps respectifs. Un phénomène qui s’observe partout, de Ciotti éclipsant Pécresse, à Rousseau vampirisant Jadot en passant par Montebourg et Taubira ruinant le peu de crédit qu’avait Hidalgo. Pendant ce temps, les populistes gueulards ne s’embarrassent pas. Et quand bien même ils se font la guerre, ils donnent eux seuls le tempo de la campagne puisque le Président sortant semble désormais appelé sur le terrain diplomatique. Mélenchon, Zemmour et Le Pen ont le champ libre. Et ils en profitent.