Beauté baltique
ue votre hypersensibilité actuelle à la cause des pays limitrophes de l’Empire russe ne vienne pas encombrer votre esprit lors de votre visite de l’exposition que le Petit Palais consacre à Albert Edelfelt. L’artiste n’a pas besoin de ça. Né en Finlande en 1854, il est beau comme savent l’être les princes baltes, décavés de préférence, en témoignent d’abord un (1877, cette oeuvre de petit format rappelle le de Jef Rosman, peint en juillet 1873, au lendemain du « drame de Bruxelles »; un rapprochement qui nous fait soudain comprendre que ce qui nous a bouleversés dans le tableau de Rosman ce n’est pas le coup de feu de Verlaine sur son amant, c’est que Rimbaud soit alité, car cela suppose, entre le peintre et son modèle, une intimité que ne parviendrait pas à rendre la plus débraillée des nudités.
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