Gaz russe, le difficile sevrage
ébut mars, depuis le trait de côte de Bray-Dunes, commune la plus septentrionale de France, le passage du méthanier n’a guère étonné les badauds. Et pourtant. Le navire de 300 mètres, empruntant son nom au défunt patron de Total mais dont l’armateur est russe, n’avait pas prévu de longer la Côte d’Opale. Parti de Yamal, aux confins de la Sibérie russe il y a quelques semaines chargé de 172 600 mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL), il était censé accoster sur l’île de Grain, au Royaume-Uni. Mais le 28 février, la cargaison a changé de cap, direction Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique. Un détournement très géopolitique. Pour manifester leur opposition à l’agression russe contre l’Ukraine, les dockers anglais ont refusé de décharger ce gaz, obligeant le bâtiment à se dérouter vers la France. Fina lement,
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