L’OFFICIEL: Vous êtes né dans cette ville post-industrielle belge, Charleroi. Son architecture vous a-t-elle influencé dans la construction de vos vêtements?
NICOLAS DI Ce n’est pas l’architecture de Charleroi qui m’inspire, mais plutôt son côté un peu dur, noir, mais également populaire et très vivant. Si j’aime cette ville, c’est pour ses contrastes. Et ce qui m’inspire dans mon travail, c’est justement ce contraste entre Charleroi et Paris. Je pense que lorsqu’on déconceptualise une chose, on la rend souvent plus forte. Si je devais garder une image de mon enfance, ce serait ces trajets en voiture où l’on passait d’un champ à perte de vue à un club dans un hangar, ou à une maison close dont la façade s’illuminait d’une silhouette féminine rose néon. L’eldorado, dans un esprit Las Vegas.