La revue des Montres

LES TOURBILLONS: ANNIVERSAIRE D’UNEANCIENNE RÉVOLUTION HORLOGÈRE

Breveté en 1801 par Abraham Louis Breguet, le premier régulateur à tourbillon connu a été réalisé en 1808 sur la base d’un chronomètre de marine signé John Arnold. Depuis cette invention et sa généralisation, ce mécanisme a toujours fasciné le public. Sa révolution singulière, dont la giration n’est pas toujours minutée, et sa faculté, dans le passé, de rendre plus précises les montres ont fait de cet organe souvent visible au cadran, un élément technique horloger parmi les plus hypnotiques du marché. Fascinant en terme d’ingénierie, il reste globalement incompris par la plupart des amateurs. Très difficile à produire à l’aide d’outils horlogers conventionnels, le régulateur à tourbillon a longtemps été le Graal des collectionneurs. On en veut pour preuve les chiffres de production donnés il y a trois décennies par le Centre technique de l’horlogerie et de la bijouterie (Cetehor) pour la période comprise entre 1808 et 1986. Les experts d’alors, après une enquête minutieuse, avaient répertorié 670 montres dotées de tourbillon. Six ans plus tard, soit en 1892, ce nombre incroyablement faible mais important eu égard à la rareté estimée, était augmenté de 350 nouvelles références. Depuis 2001 et la mise au point par des machines à commande numérique au sein d’entités spécialisées comme Progress Watch, le nombre de montres équipées de régulateurs à tourbillon a littéralement explosé. Entre les années 2003 et 2012, on estime la production annuelle de cette spécialité horlogère égale ou supérieure à celle des deux siècles précédents. Depuis, plus rien n’arrête cette croissance et certaines maisons ont même revendiqué, sous couvert d’anonymat, avoir produit annuellement plus de 300 montres à tourbillon. Largement démocratisée, cette mécanique, aujourd’hui bien moins rare qu’un chronographe à rattrapante, a été fabriquée en série pour un prix à peine supérieur à 2 000 euros. D’un coup, cette noble mécanique, symbole de la technicité et de la précision horlogère suisse, était proprement vulgarisée.

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