On a beau scruté le ciel, rares sont les avions à zébrer l’azur – la Covid 19 est passée par là. Et les rares qui décollent abritent encore bien souvent dans leurs soutes du fret. Partir à l’étranger reste pour le moment prématuré. Et quand les choses reviendront à la normale, les vols coûteront plus chers en raison des dettes accumulées par les avionneurs pendant près de deux ans.
Les montres, elles aussi, auront augmenté pour permettre aux marques, en manque de clientèle malgré la surreprésentation du marché asiatique, de conserver leurs conséquentes marges. Bref, le temps du voyage se savourera d’autant plus que les déplacements seront plus réfléchis. L’habitude des devrait aussi généraliser les voyages immobiles, où les professionnels devront s’adapter à leur auditoire. Il faudra connaître le fuseau de son interlocuteur. La montre de luxe, capable de donner l’heure d’ailleurs, perdra sans doute un peu de son charme dans la mesure où elle ne sera plus autant un marqueur social. Bien sûr, demeurera le plaisir hédoniste d’arborer au poignet un garde-temps GMT lors de ces rencontres dématérialisées. On sait quelques passionnés un peu dandys capables de toutes les excentricités, lesquelles, tout inutiles qu’elles soient, constituent en partie le fond de commerce de ce métier : l’objet sert moins à donner l’heure qu’à indiquer le statut de son propriétaire. Cela dit, les montres de voyage ont encore de beaux jours devant elles et devraient gagner en aura au fur et à mesure que les voyages à l’autre bout du monde redeviendront des