EN BLUESANT
JORDAN OFFICER
Jazz vol. 1, Country, vol. 1, Blues, vol. 1
Spectra Musique
Jordan Officer est un guitariste ayant des racines de jazz, de blues et de country qui peut jouer à une vitesse vertigineuse avec un cool imperturbable et intégrant des subtilités bien placées. Son terreau musical, il le trouve fondamentalement dans les musiques racines populaires américaines qu’il rend avec naturel et simplicité, et avec une dextérité désarmante. Sur ce projet de trois albums studio enregistrés live off the floor, en une journée, chacun avec ses amis et musiciens complices, il est ES-150, sans aucun effet, et de son ampli GA 50T 1949. Il suit le fil de son feeling et son approche à la guitare gambade d’un style à l’autre comme en des vases communicants. Les accents et angles particuliers de chacune de ces trois musiques ressortent ici, là et ailleurs pour bien marquer les styles et, souvent, la ligne est bien mince de l’un à l’autre. L’utilisation caractéristique du violon de style sudiste par Officer rehausse les pièces country dans lesquelles son chant simple et dépouillé fait mouche et convainc. Ayant tout d’abord, jadis, apprécié ses qualités de guitariste de jazz doué, inventif et éblouissant, le kick de ces albums est de le retrouver entouré de si bons musiciens et avec cette complicité transparente et immédiate. Pour le volet blues, Stephen Barry et Michael Jerome Browne (Browne avec un e), parmi ses modèles et amis dans le genre, sont naturellement de la partie, Barry, bien sûr à la basse et Browne à l’harmonica sur deux pièces. Une petite anecdote, ici en passant… Un jour, à une période durant laquelle je recueillais intensément les commentaires des grands créateurs du blues de Jimmy Rogers à BB King, et de nos grands d’ici, Stephen Barry, Bob Walsh, Jay Sewall, Gilles Sioui, etc., j’avais demandé à Michael Jerome Browne, quels étaient, selon lui, les jeunes talents montants de la scène montréalaise du blues. Il m’avait répondu quelque chose comme, surveille bien Jordan Officer, me mentionnant, au passage qu’il était un jeune guitariste doué participant, alors aux jams de Stephen Barry. Je me suis souvenu du nom qui, à l’époque m’avait paru plutôt inusité… Dans l’ensemble, ces trois albums, jazz, country et blues révèlent pour moi les moods n’ feels, les particularités de ces musiques et standards chers à l’artiste et une part de la substantifique moelle musicale qui anime son âme et sa musique. Jordan Officer, Jazz, Country et Blues, vol. 1, pour un voyage personnalisé dans les musiques fondatrices, pleines de saveurs et de thrills actualisés.
