Toprak Razgatlioglu Le sultan du Superbike
À le voir enfiler les titres comme des perles, on avait fini par croire Jonathan Rea invincible. On en était même arrivé à penser que seule une blessure pourrait mettre un terme à la suprématie du pilote Kawasaki. à l’instar de celle qui, en juillet 2020, a plombé la carrière de Marc Marquez. Eh bien non, c’est bel et bien un sextuple champion du monde en pleine forme qui a cette année rendu les armes face à un jeune pilote de 25 ans. Tout s’est joué sur le circuit de Mandalika, fin novembre. Une lutte qui a réveillé chez certains de vieux souvenirs. racontait récemment Paul Denning, le team manager de l’équipe Pata Yamaha, au site . S’il a dû patienter jusqu’au dernier round du championnat pour porter l’estocade, le protégé du manager britannique aurait sans nul doute pu sceller son destin plus tôt s’il avait bénéficié d’un peu plus de réussite. Entre la panne électrique de Barcelone, la maladresse avance Denning. évidemment, la Yamaha R1 a elle aussi progressé. Preuve en est l’excellente première saison en Superbike d’Andrea Locatelli. Champion du monde Supersport en 2020, le rookie italien est monté à quatre reprises sur le podium pour terminer quatrième du classement général. , témoigne Razgatlioglu. En cela, l’abnégation et l’humilité du nouveau champion du monde ont été des facteurs clefs. Tout comme son sens du leadership qui lui permet de fédérer l’équipe Yamaha. Dans le dernier numéro de , Phil Marron, son chef mécanicien, souligne ainsi ses qualités humaines: Sur la piste, en revanche, Razgatlioglu ne fait de cadeau à personne. Il est vrai que le natif d’Alanya, réputé pour son sens du spectacle et son pilotage agressif, n’a pas eu la partie facile pour arriver au sommet du championnat du monde Superbike. Et ce, même si son père, tragiquement disparu dans un accident de la circulation à moto en 2017, lui a permis de débuter très tôt sur deux roues. raconte Toprak. C’est d’ailleurs avec cette dernière figure qu’il célèbre ses victoires. Bien sûr, c’est à son père que le champion du monde turc a dédié son titre. confie-t-il. Avant le rendez-vous de Mandalika, Toprak avait lancé: , abréviation de Tek Taker Arif pour Wheelie Arif, son surnom. Après avoir remporté cinq titres de champion de Turquie en motocross 50, 65 et 80 cm, Toprak passe à la vitesse au guidon d’une 600 alors qu’il a tout juste 12 ans. En 2011, Arif Razgatlioglu rassemble ses économies pour emmener son fils participer à la Yamaha R6 Cup organisée en Allemagne. se souvient Toprak. Sélectionné, le Turc va participer à deux éditions de la formule de promotion organisée dans le cadre du championnat MotoGP.
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