DOMINIQUE TAPIE SEULE ET RUINÉE
L’homme d’affaires a légué une montagne de dettes. Son épouse doit aujourd’hui rembourser près de 600 millions d’euros
Adieu villa, yacht, jet privé et hôtel particulier… La vie dorée tourne au cauchemar
Pendant cinquante ans, ils auront fait le grand huit. Soudés dans les mauvais moments, dispendieux dans les bons. En 2008, l’arbitrage dans l’affaire Adidas-Crédit lyonnais lui octroie 404 millions d’euros. Sept ans après, il faut rembourser la somme, à laquelle s’ajoutent chaque jour 90 000 euros d’intérêts. La relaxe au pénal, en 2019, ne change rien. Une fois saisis tous les biens, d’une valeur de 300 millions d’euros, Dominique Tapie devra s’acquitter d’une somme équivalente envers ses créditeurs.
Tout est parti en fumée, même l’appartement qu’elle avait hérité de sa grand-mère
Rien. Il ne reste rien du patrimoine qui, entre la sublime demeure de la rue des Saints-Pères, celle de Saint-Tropez, le Moulin du Breuil, les tableaux, les jets, les yachts, ont nourri la légende. Rien, zéro. Même plus de quoi régler l’abonnement du téléphone, ni la viande de Babar, ce gros cane corso qui fut si tendre aux heures crépusculaires et dont il faut aujourd’hui se séparer. C’est la dèche, aurait dit Bernard Tapie avec sa gouaille. Qui l’aurait cru, lui qui a toujours déjoué les règles du fatum, maestro de l’embrouille parti en héros, salué par la foule de Marseille, la quasi-totalité de la presse et tant d’importants émus devant son cercueil, dont Nicolas Sarkozy et Brigitte Macron? Le magicien est au ciel, adieu les illusions. Sa veuve, Dominique, a découvert qu’elle était sur la paille. Elle, l’épouse adorée, célébrée à longueur d’articles, «mon bébé, ma petite femme qui me va
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