SYRIE FEU SUR LES MUTINS DE DAECH
Feb 03, 2022
8 minutes
REPORTAGE NICOLAS DELESALLE
Nicolas Delesalle
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FRÉDÉRIC LAFARGUE
C’est le dénouement. À la nuit tombée, le dernier fanatique a été abattu. Mais de nouveaux combattants de Daech ne cessent de surgir dans une zone qui reste inflammable. Question d’histoire et de géographie. Créée par la France durant le mandat français de l’entre-deux-guerres, l’agglomération actuelle de Hassaké a accueilli des Arméniens fuyant le génocide et des Assyriens persécutés en Irak. Son million d’habitants syriens mêle Arabes, Kurdes et minorités chrétiennes, non loin des frontières turque et irakienne. Parmi tant de déchirures, la paix relève du miracle.
Il aura fallu des heures aux forces spéciales locales et américaines pour éliminer le dernier des djihadistes
Dans la guerre des rues, il faut tout reconquérir maison par maison, quartier par quartier
L’ennemi se cache peut-être parmi ces hommes frigorifiés tenus en respect par un canon. Se fondre dans la population est une spécialité des djihadistes. Pour repérer un évadé ou une cellule dormante de Daech, les Forces démocratiques rassemblent tous les adultes et passent leurs papiers au crible. Ils les photographient et les enregistrent dans un fichier. Lorsqu’un individu en situation douteuse est repéré, il est emmené sans ménagement pour être interrogé.
Après la bataille, contrôle des identités. La hantise des vainqueurs est de laisser s’infiltrer les terroristes
De notre envoyé spécial en Syrie Nicolas Delesalle
Un gardien est décapité, des prisonniers abattus d’une balle dans la tête quand ils refusent de se rebeller
Un tonnerre de feu s’abat dans une rue boueuse de Hassaké, ville du nord-est de
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