Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères « Nous disons à Poutine : “Pas un pas de plus !” »
La Maison-Blanche estime qu’une action militaire russe en Ukraine est possible en février, c’est-à-dire à partir de la semaine prochaine. Partagez-vous cette éventualité ?
Je n’ai pas connaissance qu’une décision russe a été prise en ce sens par le président Poutine.
Mais, techniquement et militairement, la logistique russe nécessaire est-elle opérationnelle pour un tel scénario ?
Aujourd’hui, oui. C’est pour cela que la situation est très grave.
La France insiste pour que le chemin de la diplomatie avec la Russie soit poursuivi avec obstination. Avec quels résultats jusqu’à présent ?
Dans une affaire aussi grave, notre stratégie, telle que le président de la République l’a définie, repose sur trois principes : la fermeté, pour dire que toute atteinte nouvelle à l’intégrité et à la souveraineté de l’Ukraine aura des conséquences graves et aboutira à des sanctions massives contre la Russie ; la solidarité, qui s’exprime d’abord mais aussi entre Européens et entre alliés de l’Otan. Quant au dialogue, oui, nous y veillons de façon obstinée. Nos réponses aux injonctions russes visent à ouvrir des discussions avec la Russie pour obtenir un nouvel ordre de sécurité et de stabilité en Europe. Il importe qu’elles soient sur la table et qu’elles soient débattues.
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