Commençons, une fois n’est pas coutume, par plaider les circonstances atténuantes : au xv siècle, le premier verbe avait le sens du second(« couvrir de honte »), il a pris le sens d’« accabler d’injures », venant alors se substituer à lui dans son sens premier. Mais ce chassé-croisé allait laisser des traces. Quand bien même aujourd’hui les choses seraient plus claires (du moins dans les dictionnaires), il arrive encore trop souvent que l’on se « fasse ». Les injures, qu’on se le dise, ne tuent pourtant pas plus que le ridicule ! Tout aussi grave, que l’on les autres de sottises alors que, le verbe du deuxième groupe se conjuguant, des plus normalement, sur le modèle de , c’est qu’il conviendrait de dire et d’écrire au subjonctif! On a même entendu récemment, la confusion serait-elle infiniment moins fréquente dans ce sens-là, une journaliste du regretter que Yannick Jadot ait réclamé l’interdiction de la chasse le dimanche et les jours fériés. « C’est vouloir, a-t-elle déclaré sur le plateau d’une chaîne d’information en continu, tirer finalement un coup de fusil sur un monde qui est déjà en train d’… » L’avocat du diable dira que c’était par souci d’archaïsme !
Agonir et agoniser
Jan 24, 2022
1 minute
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