Manuel Valls : « Le zemmourisme est un antihumanisme »
olitiquement, que restera-t-il de l’année 2021 en 2022 ? Sans faire preuve d’une audace excessive, on peut parier que la campagne présidentielle entamée dès l’été dernier accouchera d’un(e) président(e) de la République en avril prochain. On peut aussi considérer qu’un courant de pensée a émergé et perdurera au moins une partie de l’année 2022 : le zemmourisme. C’est une nouveauté, une façon de tordre l’Histoire, de falsifier les chiffres et d’agiter les craintes des uns pour intensifier la peur de l’autre. « Le zemmourisme est un antihumanisme », cingle Manuel Valls. Dans (à paraître le 12 janvier aux éditions de L’Observatoire), l’ancien Premier ministre passe le discours du journaliste-candidat au tamis des vérités historiques, des faits et des valeurs républicaines. A la fin, il n’en reste rien. Ou si peu. Derrière la polémique sur les prénoms français, derrière ses discours misogynes, derrière son indécence sur les djihadistes ou sur Vichy, un besoin évident de provocation – « Je provoque, donc j’existe », semble dire Eric Zemmour – mais pas de projet de société. Car, quel projet viable et exaltant pourrait reposer sur le repli, le retour à hier, la réécriture de notre histoire collective et
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