Quand le vivant RALLUME LA LUMIÈ
BIOLUMINESCENCE
Que la lumière soit! Dans la nature, des milliers d’espèces sont capables de briller de leur propre volonté. On serait pourtant bien en peine d’en donner des exemples, sortis des lucioles et vers luisants. Et pour cause, sur la terre ferme, la bioluminescence est une propriété tellement rare que la poignée d’insectes, limaces, bactéries et champignons qui en sont capables représente moins de 1% de toutes les espèces. Mais si on plonge sous la surface des océans, les choses changent du tout au tout. Là, entre 75 % et 90 % des organismes s’illuminent de mille feux! Ces étranges lueurs ont longtemps alimenté l’imagination des marins : les Grecs anciens y voyaient, par exemple, un présage du dieu Poséidon. Ce n’est qu’en 1886 que le médecin français Raphaël Dubois découvre le mécanisme responsable de la bioluminescence : une simple réaction chimique lors de laquelle une protéine (qu’il nomme luciférine) va s’oxyder sous l’effet d’une enzyme (la luciférase) et évacue son trop-plein d’énergie sous forme de lumière Depuis, plusieurs dizaines de protéines similaires ont été identifiées à travers une multitude d’êtres vivants mais les noms de luciférine et luciférase ont été conservés pour désigner leur rôle dans
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