Elliott Erwitt à l’affût du bon cadrage
En 1946, se promène dans les rues de New-York avec son Rolleiflex. Il a 18 ans. Il saisit sous plusieurs angles une dame et son, dont fait partie. Elliott Erwitt recadre par pragmatisme, mais assez rarement. “Je ne suis pas contre le recadrage quand c’est nécessaire. Certains ont une attitude fétichiste sur ce sujet, mais il n’est pas immoral de recadrer. Bien sûr, c’est mieux si vous n’avez pas à le faire.” Pour celui que Ernst Haas appelait “Harpo Marx avec un appareil photo”, l’idéal est de faire entrer la composition finale de l’image dans le cadre du viseur. Mais la composition peut être réussie à l’intérieur d’un cadrage imparfait. D’autant que “parfois vous pensez avoir fait quelque chose de génial et c’est de la merde, parfois vous ne vous souvenez de rien et c’est fantastique.” Pour son travail personnel, le photographe a pu laisser dormir ses planches-contacts pendant six ou sept ans. Découvrir les images longtemps après la prise de vue révèle des pépites, par effet de sédimentation.
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