Kalarippayatt, l’art de tuer et de soigner
ieds nus, le corps huilé, les combattants évoluent dans une chorégraphie guerrière et animale, sans jamais se perdre des yeux. Sur le sol en terre battue, ils bondissent, virevoltent, courent, esquivent, contreattaquent, lancent leurs jambes jusqu’au front, projettent leurs corps dans l’espace, défiant la gravité. Leurs armes – de longues cannes en bambou, des massues, des lances, des épées… – s’entrechoquent bruyamment. À chaque attaque de l’un, l’autre répond avec une agilité et une vélocité toute féline. Le kalarippayatt (ou kalarippayattu), cet art martial spectaculaire né voilà plus d’un millénaire au Kerala, en Inde du Sud, suscite depuis quelques années un engouement sans précédent en Asie comme en Occident. Les formes actuelles privilégient les combats stylisés, la recherche du geste parfait. Mais la pratique traditionnelle est bien plus que cela: un art complexe pouvant tuer et guérir, qui associe exercices corporels, techniques de combat
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