Le trading haute fréquence et ses vertus
, chiffre la professeure de finance Laurence Lescourret. Cette multiplicité d’ordres –dont 95% sont finalement annulés–, couplée à l’opacité des algorithmes, éveille des soupçons. Pour ses détracteurs, le trading haute fréquence (THF) décuple les risques de, le fait de donner massivement des ordres d’achat pour stimuler l’engouement autour d’un actif, puis de revendre à profit. L’autorité financière britannique a publié en 2021 une étude évaluant à 5 milliards d’euros les profits générés par les THF aux dépens des investisseurs traditionnels, comme autant de microtaxes sur les transactions. Pour autant, d’autres effets du THF sont positifs, bien que souvent occultés. “, rappelle la chercheuse Sophie Moinas. Quant à savoir si le bénéfice global est positif ou négatif, cela reste une question ouverte. Les études et les régulateurs butent en effet sur les masses de transactions dantesques à analyser –les données de transactions sur une journée et un unique marché pouvant représenter des pétaoctets (1000 To) de données! Qui plus est, les études ne portent souvent que sur une seule plateforme et pour un type d’actif. , tempère Mathieu Rosenbaum, mathématicien titulaire de la chaire Régulation financière quantitative à l’École polytechnique, pour qui, . Demeure la question de son utilité sociale : , pointe Laurence Lescourret.
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