La chute d’un champion du monde
Sa dernière apparition « publique » date du 17 novembre. Ce jour-là, une petite grappe de photographes stationnait devant la rampe d’accès à la Magistrates’ Court de Manchester en espérant voir Benjamin Mendy descendre du fourgon. En vain. C’est en visioconférence depuis la prison privée d’Altcourse, dans le nord de Liverpool, où il est incarcéré depuis le 27 août, que le footballeur sacré champion du monde en 2018 avec l’équipe de France est apparu. Le visage légèrement empâté, le cheveu un poil plus épais qu’à l’accoutumée. Perturbée par des larsens, l’audience a duré dix minutes. Le temps pour lui de décliner son identité et pour la juge de lui signifier deux nouvelles accusations de viol, annoncées la veille par le Crown Prosecution Service, chargé des poursuites judiciaires en Angleterre.
Au total, Benjamin Mendy, 27 ans, est désormais accusé de six viols et d’une agression sexuelle par quatre plaignantes, dont une mineure de 17 ans. Comme son coaccusé, Louis Saha Matturie, 40 ans. Les faits présumés auraient eu lieu entre octobre 2020 et août 2021 à son domicile de Prestbury et à Macclesfield, à une trentaine de kilomètres au sud de Manchester. Un procès est prévu le 24 janvier à la Crown Court de Chester. Au regard de la loi britannique, le défenseur de Manchester City risque la perpétuité. Dans les faits, selon une spécialiste interrogée, il encourrait plutôt entre cinq et dix ans, sentence pouvant être réduite d’un tiers s’il plaide coupable. Ce sera un des enjeux de l’audience préparatoire, le 22 décembre. En préambule, le tribunal rendra sa décision sur une
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