TRAIT D’ESPRIT
Tout a commencé avec Astérix. À 10 ans, dans l’appartement familial de Chambéry, la petite Marie pyrograve partout les personnages de la célèbre bande dessinée. Son goût pour le dessin est encouragé par des parents amateurs d’art qui, chaque été, embarquent leur tribu vers. Après avoir quitté l’école, Marie de Buttet continue à remplir des carnets de personnages croqués au feutre et à travailler sur de petits formats, qu’elle distribue autour d’elle. Sans tapage, son éclatant talent attire l’attention. En 2018, lors de la manifestation culturelle «Quel Amour!», organisée à Marseille et alentour, l’architecte Roland Carta et sa femme Isabelle, membres de Mécènes du Sud, créent une galerie et lui commandent des grands formats pour l’exposition inaugurale. Elle se lance, prend goût au dessin grandeur nature, et rencontre une nouvelle notoriété. Si son thème de prédilection reste le même – la célébration du corps humain – sur la feuille élargie, son geste prend une autre ampleur. , explique-t-elle. Il faut la voir danser devant sa toile, et d’un seul trait dense et fluide, faire apparaître en quelques secondes un nu aux formes pleines ou un personnage capturé dans la vérité de l’instant. Entre références aux grands peintres, mythes antiques et observation de ses contemporains, elle s’amuse et joue des accessoires: voici une centauresse, un Minotaure, mais aussi une skieuse, un clarinettiste, une acrobate ou un joueur de tennis… À Marseille, elle adore épier le petit théâtre méditerranéen et ses figures hautes en couleur: baigneurs, pêcheurs, enfants qui jouent… Parfois, il lui arrive de se glisser dans un interstice secret de la ville pour une session de street art: Une exploration qui lui a permis de découvrir les qualités du spray, introduit depuis dans sa pratique d’atelier, et a affûté son art de la peinture murale. Désormais, nombreux sont les particuliers à lui commander des fresques, pour animer une terrasse, un salon ou une boutique, tel Jéjé Barbu, restaurateur du boulevard Longchamp à Marseille, qui l’a sollicitée pour décorer sa nouvelle poissonnerie, baptisée «Plouf». Après avoir exposé à Saint-Tropez cet été, Marie de Buttet multiplie les projets – illustration, édition, portraits de famille, performance dans l’espace public –, en attendant de réaliser son rêve: une résidence artistique en Italie, .
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