mblème des soirées parisiennes alternatives ultra-prisées depuis 2011, le club privé Silencio (rue Montmartre) s’est rapidement imposé en temple festif des milieux créatifs. Prince, Justice, Pharrell Williams et Kanye West y ont tous donné des concerts intimes, (2001), l’antre nocturne offre désormais un pendant culturel ouvert aux heures de bureau. Située rive gauche, la version diurne est conçue par Karl Fournier et Olivier Marty, de Studio KO (Chiltern Firehouse, à Londres, Château Marmont, à Los Angeles, le musée Yves Saint Laurent, à Marrakech…). Au Silencio des prés, les notes boisées et le mobilier cuivré s’inscrivent dans la tradition des brasseries parisiennes, pour un effet rétro chic rehaussé de touches végétales. Les différentes hauteurs de plafond et la moquette originale, signée Pierre Frey, délimitent des recoins propices aux confidences, sur le modèle des salons philosophiques des existentialistes, qui officiaient non loin de là. L’espace central est réservé à la dégustation de la carte « bistrot », travaillée par le chef Guillaume Sanchez (à la tête de la table étoilée Neso, Paris IX). Au fond, le bar, véritable poumon du lieu, marqué d’un néon rouge, affiche une carte de cocktails élaborés par Rémy Savage. Situé dans le prolongement du Café de Flore et des Deux Magots, en plein cœur de Saint-Germain, le Silencio des prés propose une programmation culturelle inspirée par le passé historique du quartier, haut lieu de littérature, de poésie et de cinéma. explique Arnaud Frisch, fondateur de la marque Silencio, qui compte aussi un établissement à Ibiza. ajoute-t-il. Une bulle de créativité qui devrait redonner du pep à un quartier qui semblait s’être un peu endormi sur ses lauriers…
