GP Racing

UN TITRE EN OR

vant même de décrocher le titre de champion du monde 250, Valentino Rossi comprend que son avenir passe par Honda. Au-delà du vide laissé par la retraite forcée de Mick Doohan, le constructeur japonais dispose de la meilleure machine du plateau, du service course le plus prestigieux, et de moyens largement supérieurs à ceux de la concurrence. En 1999, durant le GP d’Australie, à Phillip Island, l’Italien prend contact avec Jeremy Burgess et l’équipe technique qui va l’épauler pour sa nouvelle aventure: Bernard Ansiau, Alex Briggs, Gary Coleman et Dickie Smart. Les derniers détails de son contrat avec le HRC sont réglés au Brésil, au lendemain de son sacre sur le circuit de Jacarepagua. Malgré l’offre d’Aprilia prêt à tout pour garder sa jeune star, le double, se souvient Rossi. Lors du premier GP en Afrique du Sud, Valentino se met par terre, non sans avoir signé au préalable le meilleur temps en course. Garry McCoy impose sa Yamaha devant l’YZR de Checa et la Honda de Capirossi. Rossi est victime d’une nouvelle chute lors de la course suivante en Malaisie, remportée cette fois par la Suzuki de Kenny Roberts. Crivillé, Okada et Gibernau, les trois officiels Honda, sont dans les choux. Le service course Honda se retrouve sous le feu des critiques, et Valentino Rossi ne compte toujours pas le moindre point à son compteur. L’analyse des relevés de l’acquisition de données des motos de l’Italien met en évidence le talent du bonhomme pour composer avec une courbe de puissance impossible. La galère prend fin à Jerez. Valentino reçoit alors de nouvelles pièces pour sa machine, ou plutôt récupère certaines spécifications de la NSR 1999, et se retrouve enfin en position de travailler comme il l’entend. Qualifié sur la première ligne de la grille de départ du Grand Prix d’Espagne, il monte sur son premier podium aux côtés de Kenny Roberts et de Carlos Checa. Quinze jours plus tard, au Mans, il accède au podium au terme d’une superbe remontée qui lui permet de mieux comprendre les faiblesses de sa machine en comparant son fonctionnement à celui des machines de ses adversaires. De là, Valentino va commencer à préparer la moto avec laquelle il terminera sa première saison en 500, une évolution baptisée NV4A qui préfigurera la 500 NSR 2001, NV4B. Au Mugello, pour son premier Grand Prix national dans la catégorie reine, l’Italien se retrouve à la lutte avec Biaggi et Capirossi avant d’aller au tapis. À Barcelone, Assen, et Donington, lors des trois courses suivantes, la pluie est de la fête. Pour Rossi, qui n’a jusque-là jamais été très à l’aise sur le mouillé, c’est l’occasion ou jamais de renverser la vapeur. Troisième à l’arrivée du Grand Prix de Catalogne, sixième aux Pays-Bas, il s’impose en Grande-Bretagne devant Kenny Roberts et Jeremy McWilliams. Valentino sait désormais rouler sous la pluie et gagner avec une 500. Ne lui reste plus qu’à apprendre à s’élancer correctement au moment du départ… En Allemagne, sur le tortueux Sachsenring, le pilote Honda pointe à la seizième place à la fin du premier tour. Ce qui ne l’empêche pas de finir la course en deuxième position, franchissant même la ligne d’arrivée avec moins d’un dixième de retard sur le vainqueur Alex Barros.

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