Sociétés de composition, les géants de l’ombre

Elles s’appellent Mane, Firmenich, Takasago, Symrise… Peu connues du grand public, les sociétés de composition sont pourtant derrière l’immense majorité des parfums que 1, Givaudan, totalisait 6,2 Mds CHF en 2019), ce n’est pas sans compter sur une forte présence physique en France: tous possèdent à Paris un pôle majeur de création pour la parfumerie dite « fine », c’est-à-dire alcoolique. Et tous emploient une grande proportion de nez français, dont certains s’expatrient pour répondre aux demandes locales. Enfin, toutes peuvent se targuer d’avoir dans leur palette d’ingrédients naturels des essences grassoises… superbes autant qu’indispensables pour pouvoir proposer à leurs clients le story-telling qui leur est associé. À l’instar des grands groupes, l’activité des sociétés de composition s’est considérablement concentrée ces dernières décennies. Au gré d’innombrables fusions et acquisitions, ces véritables géants ont englouti beaucoup de petits et moyens acteurs du secteur, producteurs de matières premières comme sociétés concurrentes.