À FLEUR DE PEAU
a figure disparue d’un père serbe, énigmatique et lointain, lui a laissé le souvenir romanesque d’une silhouette à l’élégance canaille. À sa main, suite à un accident, celui-ci portait une belle attelle de cuir, « une sculpture monumentale à l’anatomie cuirassée. Le cuir sous toutes ses formes, sur tout support s’invite ainsi dans une multitude de créations, customise le moindre objet, sublime les surfaces. La matière se réinvente par le geste et l’intuition de Dragovan, dans une maîtrise doublée d’une liberté assumée. Comme l’équilibre vertigineux de ses chaussures hissées sur des talons, aujourd’hui, ses assemblages de fragments de bois, de métal et autres matériaux de récupération juchés sur des socles défient la loi de gravité. À la manière de « pièces montées » suspendues, ses sculptures façonnées comme un collage cubiste en volume « », souligne le philosophe Michaël Hayat. Comme des mobiles inversés, plantés au sol, entre art primitif et cubisme, ses assemblages poétiques rappellent combien la stabilité ne tient qu’à un fil.
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