Côté Paris

RUCHE À IDÉES

Be-poles quitte le ciel de Beaubourg pour un rez-dechaussée sur cour rue Saint-Lazare, dans un ancien atelier de joaillerie et de bijouterie qui réalisa une des couronnes de la reine d’Angleterre. Antoine Ricardou désire retrouver l’idée même de l’atelier: . Il pense à celui d’Alvar Reprenant le contreplaqué cher à l’architecte finlandais, dans une version en okoumé, un bois originaire du Cameroun, Antoine Ricardou dessine l’ensemble du mobilier. Dès l’entrée, un immense comptoir en carreaux blancs, Dtile, surmonté de tubes luminescents bicolores, DCW éditions, évoque les cafés de Brooklyn. Machine à expresso professionnelle, fours à pain et à pizza, évier, de la marque Chambord, la cuisine se prête à toutes les expériences. indique Antoine Ricardou. Dans le prolongement de cette entrée archihospitalière, d’autres plans de travail, massifs, toujours en okoumé, se réservent aux objets en cours d’élaboration, lampes en céramique, en carottes de béton récupérées sur les chantiers, abat-jour… Le long des murs, s’alignent les produits édités par be-poles: la collection de livres « Portraits de villes», les sacs en papier kraft, les soins écocert à l’eucalyptus, ainsi qu’une presse pour la gravure en taille-douce et un four à céramique. Les casiers et boîtes de rangement alignés sur les étagères murales renferment tout ce qui a été glané par les uns et les autres. Antoine Ricardou avoue même avoir ramené d’Inde un sac de courses en plastique aux proportions parfaites. Des exemples de typographies côtoient des pantoniers, des textiles, différents bois, quelques cailloux, des cartes postales anciennes… Tous portent en eux des idées en devenir. Avec ces bureaux, ils ajoutent à leur activité l’artisanat, notamment pour la fabrication d’objets à venir. Pour les tréteaux qu’il vient de concevoir, il s’est rappelé ceux d’Yves Saint Laurent, avec qui il a travaillé, quand Clémentine Larroumet et lui débutaient leur carrière. Le rapport entre forme et fonction guide toujours les deux associés dans l’élaboration d’objets. Leur nouvelle « factory » offrira bientôt la possibilité de les acquérir. Un banc réalisé pour l’hôtel Barn est déjà disponible.

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